Projet Urku-Kama, à la découverte du páramo communautaire de Nukanchik Urku, près de Cangahua, Equateur

Recherche et éducation se sont associées dans la mise en avant des enjeux liés à la protection du páramo.   Un des objectifs est de trouver les solutions permettant de maintenir la capacité de cet écosystème à fournir de l’eau potable en Equateur.

Les Urku Kama (gardiens de l’eau) sont un élément central du maintien des services écosystémiques fournit par un páramo menacé. S’inspirant des sciences de la durabilité, les aspects socio-politique et biologique ont été abordés à travers leur interconnections en mettant l’accent sur la réciprocité, le « randi-randi ».

Cette réciprocité se retrouve aussi au cœur du dispositif éducatif avec les rencontres, entre des jeunes d’environ seize ans : issus de l’Unidad Educativa de Cangahua et du Lycée La Condamine de Quito (en spécialité SES ou SVT). Ces rencontres se sont appuyées sur trois temps forts : une formation aux enjeux contemporains touchant le paramo (milieu scolaire), une sortie de terrain (páramo de Cangahua) et un retour d’expérience (Universidad San Francisco de Quito USFQ). De plus, une équipe de sept élèves, du lycée La Condamine, a témoigné de l’importance de reconnaître les Urku Kama en participant à la demi-finale du hackaton water 4 future 2023 (Université de Montpellier).

Tous les jeunes ayant suivis le dispositif, sont à présents les ambassadeurs du páramo, ils se sont vu remettre un diplôme « Urku Kama » témoignant de leur légitimité à s’engager pour la défense de valeur socio-écologique telle que la réciprocité.

Ce dispositif original s’est appuyé sur une collaboration élargit entre Emilie Dupuits (chercheuse à l’USFQ), à l’initiative du projet, Melania Intriago (chercheuse à l’USFQ), Gloria Pujota (enseignante à l’ “Unidad Educativa Dolores Cacuango”, Cangahua), Yohan Juin (enseignant des SVT au Lycée La Condamine), Luis Chicaiza (représentant de l’Instituto de Ecologia y Desarrollo Sostenible de las Comunidades Andinas, IEDECA), la communauté de Nukanchik Urku, l’USFQ et l’IRD en Equateur.