Condamine

Adresse: Calle Japón Y Naciones Unidas – Quito / Ecuador

Téléphone : (593-2) 292 10 90

Le Mercredi 20 Mars 2024, à l’occasion de la semaine de la francophonie, les élèves de CM1-CM2 de Madame Amandine Tarter ont rejoint les Terminales spécialité HLP (Humanité Littérature et Philosophie)  de Monsieur Rolland Auda, professeur de philosophie, pour discuter de la liberté. Le but de cette rencontre était non seulement de permettre aux élèves de CM2 de discuter avec des plus grands d’un thème sur lequel les deux classes, bien qu’à des niveaux différents, ont travaillé, mais aussi de fluidifier l’utilisation du français en jouant des scénettes sur le thème de la liberté et de ses limites et en débattant.

Les CM1-CM2 ont donc présenté des situations où la liberté était ambiguë, d’autres où la question de la limite de liberté était posée. Certaines scénettes mettaient aussi en scène l’importance des lois dans la société et de cette phrase célèbre de John Stuart Mill : « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Après avoir présenté leurs petites pièces, les CM1-CM2 ont parlé avec les Terminales et leur professeur pour comprendre certaines notions et partager leur point de vue sur certaines situations. 

 

Ils ont donc débattu sur une première question : Est-ce qu’on choisit toujours de voler ? de tuer ? Est-ce une volonté propre, une prise de liberté, ou bien un acte incontrôlé et incontrôlable ? Après avoir discuté et partagé leurs points de vue, les deux classes sont venues à conclure ainsi : voler et tuer n’est pas toujours un choix délibéré et conscient ; d’aucun peut voler pour subvenir à ses besoins, comme c’était le cas par exemple pour Louise Ménard qui, jeune mère, avait volé du pain pour ses enfants alors qu’ils n’avaient pas mangé depuis environs deux jours, le juge de l’affaire, Paul Magnaud, avait déclaré que la jeune femme était en situation d’absolue necessité, il avait donc lui même remboursé le boulanger ce qui lui a valu le surnom de “Bon Juge”. C’est la même remarque pour le meurtre qui peut être commis dans une situation de transe ou d’inconscience morale, ces cas là ne sont donc pas emprisonnés mais envoyés en hôpital psychiatrique pour obtenir les soins nécessaires. 

 

Une deuxième question qui a été abordée est celle du choix : Est-ce qu’avoir le choix est une liberté ? A la suite d’un partage d’opinion, M. Auda a aidé les deux classes en citant l’exemple du roman de John Stuart Mill : Le Choix de Sophie. Roman où, durant la Seconde Guerre mondiale, une mère est poussée à choisir lequel de ses deux enfants devra mourir. Dans ce cas on retrouve le choix : Sophie a la liberté de décider qui sera envoyé à la mort, cependant elle n’est pas libre. En effet, pour qu’une personne soit libre, il faut que tous les choix possibles lui soient présentés, donc, si on reprend l’exemple du livre Le Choix de Sophie, elle aurait dû pouvoir sauver ses deux enfants.

 

La troisième grande question abordée était celle-ci : Est-on vraiment libre si on est obligé de suivre des lois ? La réponse à cette question a été rapidement trouvée ; nous ne sommes pas obligés de suivre les lois, c’est à nous de choisir si nous les suivons, cependant, en ne les suivant pas, on prend le risque d’être puni et/ou d’être rejeté par notre société. De manière générale, la notion de liberté venait très différemment d’un élève à l’autre et chacun avait sa vision de “Liberté totale”.

 

Cette rencontre a permis au CM1-CM2 de se sentir plus à l’aise en Français et de discuter avec les “grands”,d’exprimer leurs points de vue. Les Terminales les ont aidés à développer leurs arguments et leurs pensées, ils les ont aidés à comprendre la signification de certaines notions. 

 

Lise DELEAU (Échange ADN du Lycée Français de Prague) et
Mina HARALAMPIEVA (Échange ADN du Lycée Français Victor Hugo de Sofía)